Interview de passionné : Anthony
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Interview de passionné : Anthony

Anthony est un amoureux de musique comme on les aime. Vous pensez qu'il n'écoute que du rap, il vous parle de jazz japonais, de folk psyché ou de rock garage ! Sympathique et curieux, il a vite été dans les premier nom des clients avec qui nous avions envie de partager une discussion autour du son...

Bonjour, est-ce que tu peux te presenter pour nos lecteurs ?

Bonjour. Moi c’est Anthony, 45 ans. J’habite dans l’agglomération d’Annecy mais je suis originaire de la région parisienne.

Tu es un client de VC depuis quasiment les tout débuts, est-ce que tu peux nous dire depuis combien de temps tu collectionnes les vinyles et qu’est ce qui t’as amené à ça ?

J’achète des vinyles depuis les années 90. Au départ c’était surtout des maxis de rap et puis ensuite des albums soul et funk pour essayer de retrouver quelques samples utilisés dans le rap justement. Après je me suis arrêté pendant quelques années pour être franc et puis j’ai repris vers 2010. Je me suis ré-équipé, j’ai ré-écouté les vinyles que je possédais et j’en ai racheté de nouveau, dans des styles divers, rock, jazz etc.

C’est exactement ce que j’allais te demander ensuite. Est-ce que tu as des styles de prédilection ? Est-ce que tes goûts évoluent au fil des années ?

Ce qui qui m’a vraiment remis le pied à l’étrier c’est le jazz. Donc j’ai attaqué en collectionnant beaucoup beaucoup de jazz exclusivement pendant au moins 2 ans et puis au fur et à mesure je me suis mis sur des styles que j’affectionnais : le garage rock, un peu d’electro et des nouveautés rap qui produit de nouveau beaucoup de vinyles.

Le rap a l’air d’être un de tes fils conducteur, tu es plutôt branché rap US ou français ?

Principalement rap US. Mobb Deep, Nas, le Wu-Tang, A Tribe Called Quest aussi bien sur… Le rap new yorkais en général. Le rap français c’était plus en CD pour moi.

Tu parlais de jazz et que tu en avais pas mal acheté à une époque, est-ce que tu as des labels favoris ou des artistes sur lesquels tu as bloqué ?

Oui, les labels classiques. Blue Note, Prestige, Impulse et Riverside. Les quatre gros labels jazz hard bop, post bop, modal, voire spiritual parfois. Et après je me suis ouvert à d’autres labels US plus petits comme Black Jazz, Strata… ce genre de choses.

Tu parles beaucoup de jazz 60 - 70’s, est ce que tu achètes aussi des disques d’artistes contemporains ?

Effectivement c’est plutôt à partir de 1955 jusqu’au début 70 mais j’achète quelques disques sortis récemment : Florian Pellissier dans ses différents projets, la contrebassiste Sélène Saint-Aimé etc. J’essaye toujours de m’intéresser aux productions actuelles et de ne pas rester bloqué dans le passé car il y a de très bonnes choses qui sortent.

Au niveau de ta collection, sais-tu combien tu en possèdes ou tu t’en fiches totalement ?

Je m’en fiche un peu mais je dois avoir quelques 700 disques. Ca commence à prendre un peu de place…(rire)

Est-ce que dans tout ça il y a un disque que tu chéris par dessus tout ? Ou un dont tu es particulièrement fier car il est rare ou que c’est un original ? Ou un qui a une valeur sentimentale ?

Principalement ça sera une ou deux disques de rap actuels qui ont été durs à trouver car produit un peu d’exemplaires…

On veut des noms !

Hahaha… Dj Muggs et Al Divino, le dernier album de Mach Homme chez Daupe Records qui est chaud à obtenir. J’ai quelques raretés mais principalement des grands classiques genre un beau A love supreme de John Coltrane en premier pressage français. Un ou deux orignaux de Pharoah Sanders sur Impulse. Quelques beaux albums du début des années 1960 chez Prestige qui sonnent divinement bien et avec des pochettes magnifiques.

Ça me fait une transition parfaite. Qu’est ce qui t’attire dans le format vinyle ?

Déjà j’ai grandi avec car mon père en possédait quelques-uns. C’est vrai que le format m’attire. Le fait de pouvoir parcourir les textes, les photos, manipuler l’objet. Et puis au-delà de ça, une certaine idée du son. Pas forcément mieux ou moins bien qu’un CD audiophile ou une cassette mais un grain particulier que tout collectionneur de vinyles peut décrire.

Du coup, est-ce que pour toi c’est quasiment un acte militant comme pour certains d’acheter un album en format physique vinyle quand tu l’aimes vraiment ? 

Je n’ai pas une ligne de conduite très très droite là-dessus. Ça peut être un peu aléatoire. Mais c’est vrai que j’ai tendance à préférer acheter un vinyle sur des vieux albums, sur le rock 60, 70’s, le jazz… Sur les nouveautés ça peut être une option si le vinyle est bien enregistré, bien pressé mais ce n’est pas forcément une obligation. Il faut qu’il y ait un réel apport pour acheter le vinyle.

Pour conclure, dans les derniers disques que tu as achetés, pourrais-tu nous faire partager quelques recommandations ou coups de coeur ?

Oui ! Sur les derniers moi j’ai acheté des productions anglaises, un peu électro, un peu abstract… Space Afrika « Honest labor » dont vous avez surement entendu parler dans la presse. L’Rain aussi. Une anglaise de Brooklyn qui fait une espèce de RnB un peu abstrait vraiment chouette avec une super ambiance.

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