Sombre et intense, ainsi pourrait-on décrire le quatrième album de l'australien. Ouvrant la marche avec Sad waters, il délivre d'emblée une ambiance lourde chargée d'éclairs, qui perdurera tout au long des neuf titres. La mélancolie s'y fait notamment tenace sur le titre éponyme, ainsi que sur Jack's shadow et Long time man, avant de se fondre dans un virulent désespoir sur Scum. Le chanteur grave là en compagnie des Seeds un grand moment de post-punk désossé auquel se mélangent les hullulements de la musique traditionnelle américaine. Colonne vertébrale de l'album, The carny est un morceau panoramique dont on ne sort pas indemne, carrousel sonore proche de la parade d'un cirque fantôme.