En 2006, Joe O’Connell aka Elephant Micah tourne en Alaska, hors des sentiers battus, parfois à la limite de l’inconfort. Les images qu’il peint sur Vague Tidings s'inspirent de cet État, de l’idée d’une prospérité occidentale et de la relation entre les humains et la nature engénéral. A travers des vignettes poétiques sur fond d’extractions industrielles des ressources naturelles et de tourisme sous un ciel noirci, O’Connell chante sur la volonté de capturer et de commercialiser la nature. Les oléoducs s'enflamment et les étoiles disparaissent sur un aird’americana austère et étrange. Avec style, les huit titres de l’album suivent un chemin tourbillonnant entre incantations brumeuses et hymnes montagnards. Réalisé avec une petite cohorte d'instruments acoustiques, le disque est brut mais facile à écouter. Afin d’enregistrerVague Tidings, O'Connell a rassemblé certains de ses musiciens préférés chez lui, à Raleigh-Durham, en Caroline du Nord : Libby Rodenbough (Mipso) sur un violon désaccordé, Matt Douglas (Mountain Goats) derrière divers cuivres et Matt O'Connell (Lean Year) à labatterie. Leur musique libre et imaginative pousse Vague Tidings vers quelque chose de plus riche en texture, au-delà du genre folk. En fin de compte, O’Connell nous offre une musique inquiétante mais spacieuse, invitant l’auditeur à reconsidérer la vie sur Terre.
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