Un pas de géant. Telle est la leçon quon retient à propos de « the bends » en regard du précédent album de radiohead, « pablo honey ». Demblée, le groupe ne tolère guère la concurrence avec ces douze titres prestigieux et communique le frisson à ses auditeurs. Dès « planet telex », la guitare de jonny greenwood y égrène toute son ambition, allant jusquà faire date sur « fake plastic trees » ou « my iron lung », tandis que la voix de thom yorke se fait tantôt douce, tantôt écorchée sur lensemble des morceaux. Le groupe a ouvert une boîte de pandore mélodique et cherche à se démarquer pour toujours, sentiment que diffuse le dernier titre « street spirit », magnifique spirale mélancolique.