L’univers polaire du film, aux paysages arides, froids, rentre en résonance avec la musique du trio. Mais c’est aussi l’humour noir, décalé, pince sans rire des frères Coen qui a séduit les trois musiciens du groupe dans le choix de ce film. Fragments insuffle des textures électroniques, ambients, mais aussi pop électrisés, contrastant avec l’instrumentation dite classique (orchestre symphonique) de la bande originale. Les nombreux personnages ni bons, ni totalement antipathiques offrent au groupe l'occasion de développer des thèmes, des leitmotivs synthétiques pas si éloignés des univers de John Carpenter ou de Badalamenti, qui accompagnent l'image et l'enquête de Marge Gunderson pendant une heure et demi.