Après un détour vers l’indie folk, il est temps pour Annabel Lee, désormais trio, de rebrancher les guitares. Et ce Let the kid go en est un bon exemple puisqu'il est lancé par un Astronaut ainsi qu’un Never ever aux riffs rugueux et à l’interprétation toujours aussi charmante et malicieuse de notre hôtesse. Entre garage-pop et power-pop, les trois belges ne perdent pas de temps car la fougue juvénile répond présent que ce soit sur la fausse ballade explosive Farewell everyone ou sur les uppercuts musicaux de See you naked et de Blue dress. Ce LP a de quoi rappeler de grands actes comme Hole, Pixies ou encore The Cranberries et cela s’entend sur les morceaux énergiques tels que The way I look at you et le plus abrasif LA. Il ne manquera plus que la conclusion bien épique nommée You never came qui est notable pour sa montée en puissance et son explosion orgasmique pour se rendre compte de la férocité des bruxellois. Avec ce second disque, Annabel Lee nous invite à oublier cette période de confinement pour évacuer notre rage intérieur une bonne fois pour toutes.