Il n’est jamais trop tard pour s’estimer heureux et faire confiance au lendemain. Voilà, dans les grandes lignes, ce que résumera le profil de l’oeuvre de Debout Sur Le Zinc le jour où leurs textes figureront aux programmes des épreuves littéraires. Deux décennies et quelques 2000 concerts après un album sorti en 1999, le groupe court toujours, et ses refrains avec, oscillant docilement entre les bras câlins de la chanson et du rock anglo-saxon. Trois disques avec Alain Cluzeau + trois disques avec Stéphane Prin = un disque avec Jean-Louis Piérot + un disque avec Edith Fambuena. Si, en réalité, les lettres importent plus que les chiffres, l’équation entre Debout Sur Le Zinc et ses réalisateurs illustre habilement la genèse acoustique, l’adolescence électrique et la quarantaine synthétique du groupe. De l’Abécédaire hommage à Boris Vian à leurs stupéfiantes Promesses, Debout sur le zinc est, comme son nom l’indique et ne l’indique pas, loin d’être vissé à une seule chaise musicale. Parmi les quatorze pépites qui composent Les promesses oscillant entre chanson, pop, rock et musique orientale, La Déclaration, récemment reprise avec la complicité de Boulevard des Airs est un des titres les plus marquants du groupe, commençant comme une belle chanson d’amour pour petit à petit aboutir à un superbe final en fanfare.