Les chansons de Dyed in the wool sont belles comme des roses exhalant un parfum envoûtant du haut de leurs tiges bardées d'épines. Les mélodies oscillent entre pop et baroque, délicieusement intimistes, parfois lacérées de crissements métalliques, parfois enrobées d'arrangements et de cordes, certes luxueux mais jamais faciles. Les textes s'emballent dans des sentiments passionnés, soulignés ici par un jeu de guitare électrique têtu à la Blonde Redhead, là par la main qui court sur le piano avec la dextérité d'un Thelenious Monk. On perd la notion de réalité et de grisaille dans le labyrinthe des passions déclinées en 12 chansons farouchement originales, émouvantes et fières.