Les incessantes permutations sonores de No Joy témoignent du désir insatiable de l’auteure-compositeure et leader du groupe Jasamine White-Gluz de progresser. Le projet basé à Montréal a débuté il y a dix ans avec des riffs échangés par e-mail ; les albums suivants ont montré un penchant pour les sons jangle emplis de delay, la distorsion industrielle et les drones sludgy sur des rythmes disco. Pour Motherhood, le premier album en cinq ans, White-Gluz a utilisé ce qu'elle a appris avec les synthés quand elle a collaboré avec Sonic Boom (Peter Kember de Spacemen 3), y a réintégré les guitares et a produit un album qui ne rompt pas avec les débuts shoegaze de No Joy, mais qui constitue une expansion omnivore sur le plan stylistique en s'inspirant du trip hop, de la transe et du nu-metal.