Elle n’est pas dans la retenue. Sa musique, enveloppée de couches chaudes et duveteuses, exploite sans réserve la dépression, la dévotion, le pouvoir et l’angoisse. Retranscrire des sujets lourds est une constante dans sa musique, mais elle les transforme aussi en paysages sonores inattendus. Sur ce deuxième album, elle est bien loin des ballades lo-fi de Shitty hits (2017) et élargit sérieusement sa palette musicale : ses treize chansons polymorphes dépeignent une exploration profondément personnelle du traumatisme. L’album est puissant et agréable à l’oreille, étrange et familier, intense et divertissant – et surtout il respire la vie.